mercredi 27 avril 2016

Protection de l'enfance, jeunes et familles


Protection de l’enfance, jeunes et familles

       I.            Définitions, notions et concepts

Notion d’intérêt de l’enfant est apparu dans la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance.
La maltraitance infantile est définie comme : "Les enfants victimes de la part de leurs parents ou d'adultes en ayant la garde, soit de brutalités volontaires, soit d'une absence intentionnelle de soins entraînant des lésions physiques ou des troubles de l'état général." - Commission Jacques Barrot, décembre 1988.
On entend ainsi :
·         Les violences physiques
·         Les violences psychiques ou morales
·         Les violences matérielles et financières
·         Les violences médicales
·         Les négligences actives
·         Les négligences passives
·         La privation ou la violation de droits
On différencie la protection de l'enfance en situation pénale et en situation civile. 
Il y a la protection de l’enfance administrative (UTPAS) et la protection de l’enfance judiciaire ordonné par le JE. (AGSS, EPDSAE, ADSSEAD).

    II.            Lois

9 juillet 1989 : Prévention des mauvais traitements à l'égard des mineurs fait apparaître la première fois le terme de maltraitance
20 novembre 1989 : Convention Internationale relative aux droits de l'enfant : La maltraitance renvoie à toute forme de violence, d'atteinte ou de brutalité physique et mentales, d'abandon ou de négligence, de mauvais traitements ou d'exploitation, y compris la violence sexuelle. 
L'article 375 du code civil : Si la santé, la moralité d'un enfant sont en danger, ou si les conditions de vies sont gravement compromises, des mesures éducatives peuvent être ordonnées par la justice. 
La loi n°2016-297 du 14 mars 2016 modifie la réglementation sur la protection de l'enfant, notamment en matière de placement, d'autorité parentale et d'adoption.
La loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance vient renforcer le rôle préventif du Département. Les travailleurs médico-sociaux mettent en œuvre des prises en charge diversifiées et adaptées à chaque situation familiale, en veillant au respect des droits de chacun et au maintien du lien parental. Les mesures prises ont ainsi pour vocation d’éviter les ruptures familiales et d’accompagner les parents dans leur rôle éducatif.
Deux recommandations avec la loi du 5 mars 2007 :
·         Maintenir, développer le lien d’attachement noué par l’enfant avec d’autres personnes que ces parents.
·         Obligation de contrôle « le service contrôle les personnes physiques ou morale à qui il a confié des mineurs en vue de s’assurer des conditions matériel et morale de leur placement ».
Le point principal est l’ordonnance de 1945. Avant c’était répressif. L’ordonnance de 1945 mise plus sur la prévention.
En 1980, le rapport BIANCO et  LAMY (réflexion sur la protection de l’enfance, sur la place des parents). Avant, les MECS étaient des orphelinats, les parents ne rentraient pas.
Ce rapport veut donner une place importante et active aux parents.
La loi de 1984 va donner des droits aux familles : prise en compte de la parole des familles.
En 1989 : convention internationale des droits de l’enfant.
En 2000, mise en place du défenseur des enfants qui défend les droits de l’enfant.
En 2000, rapport NAVES et  CATHELA dans le cadre des placements (place des parents dans les institutions) Les parents perçoivent le placement comme une contrainte.
Ensuite, arrive la loi 2002-2 : l’usager au centre du projet, place de sa famille, accompagnement individualisé (PPI), confidentialité des informations, …
Elle met en place différents outils.
En 2002, scandales avec notamment l’affaire Emile Louis, scandale de l’ARC.
Obligation des évaluations internes et externes. Maintenant il y a la réhabilitation de l’agrément tous les 15 ans.
L’appel des cents en 2005 : ROSENCZVEIG ET ROMEO, nécessité d’un renouveau. Pour aboutir aux états généraux, ils ont mobilisé 100 associations de la protection de l’enfance. Ils demandent un débat.
L’affaire de Drancy (2004) : enfants trouvés seuls dans des conditions déplorables près d’un service social. Questionnement sur les services sociaux. Pourquoi ils n’ont rien remarqué.
Le législateur dit qu’il faut réformer la protection de l’enfance. Il y a eu une démarche pour former les assistants familiaux.
La réforme de Mars 2007 est la succession de tous ces événements.
2006 : lois sur les violences conjugales et maltraitance sur les enfants.
On favorise la prévention, notamment de la PMI.
Réorganisation du système des informations signalantes. On parle maintenant d’informations préoccupantes. Il y a une cellule à l’UT qui évalue les situations des mineurs en danger ou en risque de l’être.
Création de la COD (cellule opérationnelle départementale) : recueil et évaluation, gérée en UT.
De là, découle le secret partagé entre les professionnels.
Il est créé dans chaque département un observatoire départemental de l’action sociale.
Nécessité de former les professionnels.
La réforme transforme l’article 375 permet au J.E de se saisir lorsque la santé, la sécurité, ou la moralité d’un mineur sont en danger ou lorsque ses conditions d’éducation, de développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises.
Le JE a plus d’outils qu’avant :
·         Confier l’enfant à la journée
·         Accueil de 72 heures
·         Accueil modulé adapté à la problématique
·         Placement à domicile, l’éducateur d’internat intervient à domicile pour travailler l’axe de la parentalité par exemple
La PEC est adaptée au mieux à la problématique de l’enfant.
En Février 2007 : réforme sur les mesures de tutelle
En Février 2007 : réforme sur la prévention de la délinquance. UNASEA fait paraître des flashs infos. UNASEA.org
La réforme vise l’intérêt de l’enfant. On a vu se substituer la notion d’enfants en danger au lieu de la notion d’enfants maltraités. Il est important de noter l’aspect prévention de la réforme.
Réaffirmer l’autorité parentale tant que les parents ne sont pas déchus.
Autre point, le financement. Difficulté de financer les mesures mises en place.
Projet pour l’enfant : document type DIPC élaboré avec l’enfant, avec les parents. Trace écrite gardée sur l’enfant  (PAE) tout au long du suivi au CG.
L'essentiel a retenir de la nouvelle loi de la protection de l'enfance sur ce lien :  http://www.vie-publique.fr/actualite/panorama/texte-discussion/proposition-loi-relative-protection-enfant.html 

III. Dispositifs

Investigations : 
·         Information préoccupante
·         Signalement
·         Enquêtes sociales
·         P.O.E (Prestation d'Observation d'Evaluation)
·         M.J.I.E (Mesure Judiciaire d'Investigation Educative, si l'enquête n'est pas concluante)
Mesures éducatives : 
·         A.E.M.O
·         Aide à la gestion du budget familial
·         Placement (intrafamilial ou institutionnel)
Urgence : 
·         O.P.P / O.P.U
Pénal : 
·         L.S.P (Liberté Surveillée Préjudicielle)
·         Mesure de réparation pénale
·         M.S.P.J (Mise sous Protection Judiciaire)
Allocation versées à partir du premier enfant : 
·         Prime à la naissance
·         Prime à l'adoption
·         Allocation de soutien familial
Allocation versée à partir du deuxième enfant : 
Garde d'enfant(s) par un tiers : 
Garde d'enfant(s) par un parent : 
Aides financière pour la scolarité : 
·         Bourses des collèges
·         Bourses des lycées
·         Bourse au mérite (au lycée)
·         Aides aux élèves en internat
·         Aides pour la cantine
En France deux schémas possibles :

A.    La protection de l’enfance administrative (UTPAS)

La protection de l’enfance judiciaire ordonné par le Juge des enfants (peut être imposée par le Juge sans l’accord de la famille). Toutes décisions concernant L’ASE émane du Conseil Départemental qui est le seul responsable. L’ASE ne fait aucune distinction entre l’enfant français et l’enfant de nationalité étrangère (Décrété en 1996). Le secteur intervient, s’il y a un élément de danger, le secteur peut interpeller le procureur de la république qui transfert le dossier au JE qui va recevoir la famille.
Le département organise sur une base territoriale les moyens nécessaires à l’accueil et à l’hébergement, les adolescents confiés à l’ASE. Ce dispositif comporte des places d’accueils d’urgence et un équipement d’urgence pour les femmes enceintes et les mères avec enfants (Centre maternel).
Ses outils :
·         Enquête sociale (investigation)
·         IOE (investigation)

B.     LES MESURES D’ASSISTANCE EDUCATIVE :

Intervention d’un travailleur social au domicile de la famille afin de diminuer le danger subi sur l’enfant (accompagnement dans les démarches, temps de parole avec l’enfant). C’est mieux comprendre la situation familiale et valoriser les compétences des parents.

1)      Mesure d’assistance éducative

Intervention d’un travailleur social au domicile de la famille afin de diminuer le danger subi sur l’enfant (accompagnement dans les démarches, temps de parole avec l’enfant). C’est mieux comprendre la situation familiale et valoriser les compétences des parents.

2)      L'Intervention Éducative à Domicile (IED)

L’AED, prestation d'ASE, s’exerce dans le département sous deux formes : l’IED et l’AEMOA (Action Éducative en Milieu Ouvert Administrative). L’IED s’adresse à des parents confrontés à des difficultés éducatives dans l’exercice de leur parentalité. Leurs conditions d’existence risquent de mettre en danger la santé, la sécurité, l’entretien, l’éducation, le développement de leur enfant. La mesure peut être sollicitée ou acceptée par les parents et ne remet pas en cause leur autorité parentale. Elle nécessite une adhésion de la famille et une collaboration active dans la mise en œuvre du projet.
L'IED s’intègre dans l’AED (Action Éducative à Domicile) qui est une prestation d’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) mise en œuvre avec l’accord des parents ou à leur demande. Elle apporte un soutien matériel et éducatif à la famille. Cette prestation est préventive et s’inscrit dans le dispositif de protection administrative de l’enfant.
L’IED a pour but d’accompagner les parents dans l’éducation de leur enfant, de permettre d’élaborer, si nécessaire, des liens plus structurants entre parents et enfant et de favoriser leur insertion sociale : école, loisirs, lieux de soins, associations, quartier.

3)      L’Action Educative en Milieu Ouvert : AEMO

C’est une mesure d’assistance éducative prononcée par le juge des enfants lorsque les détenteurs de l’autorité parentale ne sont plus en mesure de protéger et d’éduquer leur enfant, dont la santé, la moralité, la sécurité, les conditions de son éducation ou son développement sont gravement compromis.
C’est une mesure judiciaire prononcée par le juge des enfants.
Avant d’ordonner cette mesure, le juge des enfants convoque et reçoit les parties en audience, y compris le mineur. 
 Les père et mère du mineur qui fait l’objet d’une mesure d’AEMO conservent et exercent l’autorité parentale. Dans le cadre de la mesure, des évaluations régulières sont réalisées et des réajustements au projet initial sont effectués si nécessaire en fonction de l’évolution de la situation de l’enfant. Ces évaluations peuvent se dérouler en équipe pluridisciplinaire et-ou pluri-institutionnelle.
Au terme de la mesure, une évaluation de l’action éducative est réalisée. Un rapport de fin de mesure est alors transmis au magistrat. Il comporte l’analyse de l’action menée auprès du mineur et de ses parents, de l’évolution de la situation familiale dans son ensemble et une proposition sur les suites à donner à cette mesure. Avant l’envoi de ce rapport au juge des enfants, le contenu du rapport est restitué au mineur et à ses parents, sauf intérêt contraire de l’enfant.
L'AEMO intervient dès lors que les conditions de vie de l’enfant sont susceptibles de le mettre en danger ou quand ses parents rencontrent des difficultés particulières dans leurs responsabilités éducatives.
Chaque fois que cela possible le magistrat maintient le mineur dans son milieu habituel de vie, à partir duquel s'exerce la mesure. A la différence de la protection administrative, qui est contractuelle et nécessite obligatoirement l'accord des parties, l'AEMO est une aide contrainte. C'est la mesure d'assistance éducative la plus prononcée (60% des premières prescriptions) et elle ne peut excéder 2 ans.
Cette mesure est mise en œuvre par des services éducatifs (le plus souvent gérés par des associations mais qui peuvent aussi être de statut public) à la demande :
·         Soit de l’autorité administrative (le président du Conseil Général par l’intermédiaire de son service de l’Aide Sociale à l’Enfance).
·         Soit de l’autorité judiciaire (le Juge des Enfants),
La mesure judiciaire est une des mesures d’assistance éducative dont dispose le juge des enfants. (Créée par l’ordonnance du 23 décembre 1958). Elle est ordonnée par ce dernier en application de l’article 375 du code civil quand il souhaite maintenir l’enfant dans son milieu familial. L'AEMO est une mesure d’assistance éducative dite « milieu ouvert » qui est apparue en 1958.
La mesure administrative est l'une des mesures d’Aide Éducative à Domicile (AED) dont dispose le président du Conseil général (depuis la loi N°86-17 du 6 janvier 1986 qui applique au secteur sanitaire et social la loi de décentralisation du 2 mars 1982).
Cette mesure tend à favoriser l’autonomie du jeune compte-tenu de ses potentialités et de sa capacité à les développer. L’objectif premier est conservatoire, il faut éloigner l’enfant de tout danger avéré ou imminent.
En outre, il s’agit de favoriser son maintien ou son retour au domicile.
L’AEMO vise à rétablir la place éducative des parents et à renouer les liens familiaux.
Cette mesure est limitée dans le temps, elle doit permettre aux parents de retrouver les possibilités d’exercer leur autorité parentale sans contrôle.
Par ailleurs, elle vise également à la restauration du lien social que ce soit par :
·         l’insertion scolaire,
·         les activités para-scolaires, les loisirs,
·         la formation et l’insertion professionnelle.
La protection de l’enfance est conçue comme relevant à la fois de l’autorité administrative et de l’autorité judiciaire :
L’autorité administrative intervient « à titre préventif », elle propose la mesure d’AEMO lorsqu’il existe un risque de danger pour l’enfant.
L’autorité judiciaire intervient « à titre curatif », elle ordonne la mesure d’AEMO lorsqu’un danger grave pour l’enfant est avéré.
Ses outils sont :
·         Les enquêtes sociales (évaluation sur 6 mois par une assistante sociale)
·         IOE (investigation et orientation éducative avec une équipe pluriprofessionnelle).
Elles sont prescrites en matière civile et pénale. Avec un degré d'approfondissement graduel, elles permettent au juge des enfants de mieux cerner la personnalité, le parcours et l'environnement d'un jeune dont il examine le cas. Pendant la durée nécessaire à l'investigation, le juge des enfants peut éventuellement procéder à un placement judiciaire.
Les mesures d’assistance éducative : c'est l'intervention d’un travailleur social au domicile de la famille afin de diminuer le danger subi sur l’enfant (c'est à dire un accompagnement dans les démarches, un temps de parole avec l’enfant). C’est mieux comprendre la situation familiale et valoriser les compétences des parents.
Depuis l’adoption de la loi du 5 mars 2007 réformant la protection de l’enfance, l’Aide Educative à Domicile (AED) est, en principe, la mesure qui intervient prioritairement quand des problèmes éducatifs doivent pouvoir être résolus dans un cadre familial. Cette mesure est subordonnée à l’accord express des parents. Ces derniers peuvent donc y mettre un terme quand ils le souhaitent.
L’Assistance Educative en Milieu Ouvert est une mesure judiciaire pour laquelle le juge des enfants va rechercher l’adhésion de la famille (cf. article 375-1 du code civil). Pour autant, il garde la maîtrise de la durée de la mesure et de son éventuel renouvellement.
Actuellement, la mesure judiciaire est subsidiaire par rapport à la mesure administrative, mais le président du Conseil Général se doit, en application de l’article 226-4 du code de l’action sociale et des familles, de saisir l’autorité judiciaire quand l’enfant est en danger notamment lorsque :
·         Qu'il a déjà fait l'objet d'une ou plusieurs actions et que celles-ci n'ont pas permis de remédier à la situation
·         Que, des actions ne peuvent être mises en place en raison du refus de la famille d'accepter l'intervention du service de l'aide sociale à l'enfance ou de l'impossibilité dans laquelle elle se trouve de collaborer avec ce service.
Il avise également sans délai le procureur de la République lorsqu'un mineur est présumé être en situation de danger au sens de l'article 375 du code civil mais qu'il est impossible d'évaluer cette situation.

4)      Le placement

Le placement est l'acte par lequel une juridiction prend la décision de retirer un mineur de son environnement habituel pour lui apporter un cadre de vie sécurisant et structurant, afin de l'aider à construire leur identité ; à s'approprier les règles qui régissent les relations sociales ; à s'inscrire dans un processus d'insertion sociale, scolaire et professionnelle ; à restaurer à terme des liens familiaux.
En matière de protection de l'enfance, les mineurs sont confiés à des foyers de l'Enfance ou à des familles d'accueil, habilités conjointement à cette fin par les Conseils généraux et le ministère de la Justice.

IV. Acteurs

·         Juge des enfants
·         Le mineur
·         U.T.P.A.S 
·         S.S.D
·         A.S.E
·         P.J.J
·         Institution scolaire
·         Associations
·         Travailleurs sociaux
·         Famille
·         Médecins
·         Procureur
·         C.A.F

A.    L’AIDE SOCIALE A L’ENFANCE :

L’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) recouvre une palette très importante de missions. Son objectif : protéger les enfants en danger. 
L’ASE agit en coopération avec les acteurs de la justice (juge, service de la Protection de la Jeunesse.) Leurs objectifs ; protéger la sécurité, faciliter le développement des enfants.
L’ASE intervient préventivement, rechercher la participation de la famille, et susciter le dialogue avec celle-ci. Elle ne peut agir qu’avec l’accord de celle-ci, elle ne peut que se tourner vers le Juge qui peut imposer une mesure d’action.
Missions de l’ASE définie dans l’article L-221-1 du Code d’Action Sociale et des Familles :
·         Apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique, tant aux mineurs et à leurs familles ou à tout détenteur de l’autorité parentale, confrontés à des difficultés risquant de mettre en danger la santé, la sécurité, la moralité des mineurs ou de compromettre gravement leur éducation ou leurs développer physique affectifs, intellectuels et social, qu’au mineur émancipé ou majeur de moins de 21 ans confrontés à des difficultés familiales, sociales et éducatives, susceptibles de compromettre gravement leur équilibre » (Mission prévention de l’ASE : enfant en difficultés dans leurs familles)
·         Organiser dans les lieux où se manifestent les risques d’inadaptation sociale des actions collectives visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l’insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles. (Mission prévention de l’ASE : Club de prévention enfants et adolescents en dehors de la famille)
·         Mener en urgence des actions préventions en faveur des mineurs menacés
·         Pourvoir à l’ensemble des besoins des mineurs et veiller à leur orientation en collaboration avec la famille ou le représentant légal. (Mission de Prise en Charge physique et financière des enfants confiés au service, pourvoir à leurs besoins et garantir leur développement).
·         Mener des actions de prévention des situations de danger à l’égard des mineurs et organiser le recueil et la transmissions dans les conditions prévues à l’article L-226-3 du CASF : « des informations préoccupantes relatives au mineur dont la santé, la sécurité, la moralité sont en danger ou risque de l’être et participer à leur protection ».

B.     La cellule Départementale de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes

La Cellule Départementale de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes
Instaurée par la loi du 5 mars 2007, la Cellule Départementale de recueil, de traitement et d’évaluation des informations préoccupantes fonctionne depuis septembre 2008.
Véritable soutien aux professionnels du domaine de l’enfance, elle centralise toutes les informations préoccupantes concernant les mineurs en danger ou en risque de l’être et assure le lien avec les professionnels chargés d’évaluer la situation est destinataire de toutes les copies de signalement apporte un soutien téléphonique rapide aux professionnels.

C.     L’accompagnement en économie sociale et familiale

Plutôt que de demander une aide financière ou être sur mesure de tutelle, la loi prévoit un moyen intermédiaire : L’accompagnement en économie sociale et familiale. Aide à la gestion et familiale (AGDF). La tutelle vient seulement s’il y a échec de la mesure précédente.
L’AGDF est inscrite dans le code civil, c’est une avancée.

D.    Autres acteurs

·         La surveillance de l’Etat (Le Préfet), qui est tenu d’être informé, car il représente l’Etat.
·         Le Président du Conseil Départemental autorise et habilite les établissements.

E.     UTPAS 

Dans le département du Nord, la mission sociale est assurée par les UTPAS (Unités Territoriales de Prévention et d’Action Sociale). C'est une entité du département et un service du Conseil Général.
Elles sont constituées de 3 services :
·         Aide sociale à l’enfance
·         Protection maternelle et infantile
·         Service social départemental
Les services sociaux des UTPAS (Unité Territoriale de Prévention et d'Action Sociale) ont pour mission d'aider toute personne adulte en situation de précarité (bénéficiaire du RMI, réinsertion socio-professionnelle, aide au logement, ...).
L’Unité territoriale de prévention et d’action sociale (UTPAS) est un service public de proximité du Département du Nord. Elle est ouverte à tous. Chacun peut s’y rendre avec ou sans rendez-vous, y rencontrer une équipe de professionnels et bénéficier d’une réponse adaptée à ses préoccupations ou questions concernant l'accès aux droits, les difficultés familiales, la protection maternelle et infantile (PMI) la protection de l'enfance et la santé
Les professionnels de l'UTPAS (Assistants sociaux, conseillères en économie sociale et familiale, médiateur administratif, puéricultrices, médecins, sage-femmes, infirmières, psychologues, secrétaires etc., regroupés dans quatre services :
Le Service Social Départemental (SSD), avec les pôles en DTPAS (Pôle lutte contre l’exclusion et prévention santé, pôle Enfance Famille, pôle autonomie, pôle PMI santé), la protection maternelle et infantile (PMI), l'aide sociale à l'enfance (ASE) et le service de prévention et de santé (SPS) assurent les missions de services publics confiées au Conseil général du Nord.
Au siège, dans les consultations ou permanences des quartiers, ils accompagnent les usagers dans les étapes ou difficultés de la vie:
·         Information et orientation pour la mise en œuvre des droits sociaux et accès aux soins,
·         Accompagnement pour surmonter les difficultés familiales, financières, de logement et d'éducation,
·         Suivi des enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance,
·         Consultations de contraception, suivi de grossesse, vaccinations et bilans de santé des enfants,
·         Agrément des modes de garde,
·         Aide à l'arrêt du tabac,
·         Dépistage anonyme et gratuit du VIH (sida) et des hépatites B et C,
·         Accompagnement santé individuel et collectif etc. A noter : Les différents lieux de consultations médico-sociales et de permanences sociales sont repris dans la rubrique action sociale et médico-sociale de chaque quartier.
Le Service Social Départemental s'adresse à tout public et a pour missions :
·         de favoriser l'accès aux droits administratifs et sociaux,
·         de contribuer à l'insertion des personnes les plus en difficulté,
·         de participer à la qualification de la parentalité (prévention et protection de l'enfance),
·         de févoriser le développement social.

 Documents : 










 Exercice : 

Question 1 : Présenter les axes principaux des politiques visant la protection de l’enfance. Quels sont les éléments nouveaux apportés par la loi du 14 mars 2016 ?
Question 2 : Au niveau départemental, identifiez les acteurs intervenant dans le cadre du placement judiciaire de l’enfant. Précisez leurs missions et leurs articulations.
Question 3 : Assistant de service social au sein d’un service d’Aide Sociale à l’Enfance d’un Conseil départemental, comment élaborez-vous le projet de l’enfant dans le cadre de son placement judiciaire ? Quelles actions pourriez-vous conduire et avec quels partenaires pour mener à bien le projet de l’enfant ?

Eléments de réponses :
Question 1 :

Au 31 décembre 2013, le nombre de mineurs pris en charge en protection de l'enfance est d'environ 288 300, soit un taux de prise en charge de 19,7 ‰ des moins de 18 ans. Le nombre de jeunes majeurs concernés par une mesure de prise en charge est d'environ 21 800, soit un taux de prise en charge de 9,5 ‰ des 18-21 ans.
D’après l’article L112-3 du Code de l’action sociale et des famille, il est précisé que : " la protection de l'enfance a pour but de prévenir les difficultés auxquelles les parents peuvent être confrontés dans l'exercice de leurs responsabilités éducatives, d'accompagner les familles et d'assurer le cas échéant, selon des modalités adaptées à leurs besoins, une prise en charge partielle ou totale des mineurs. Les interventions peuvent également être destinées à des majeurs de moins de vingt et un ans connaissant des difficultés susceptibles de compromettre gravement leur équilibre. L'intérêt de l'enfant, la prise en compte de ses besoins fondamentaux, physiques, intellectuels, sociaux et affectifs ainsi que le respect de ses droits doivent guider toutes décisions le concernant."

En 2000, le ministre en charge de la famille constate un repérage défaillant/maltraitant (plus de violences dans les institutions), une évolution de la société (augmentation des enfants en risque de danger), une articulation difficile des partenaires, une augmentation de la judiciarisation (les tribunaux sont très engorgés par rapport aux situations de protection de l’enfance).

La loi du 05 Mars 2007 réformant la protection de l’enfance s’inscrit dans le cadre de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant du 20 Novembre 1989 et de la Convention de la Haye du 29 Mai 1993. Cette loi a divers enjeux et axes majeurs :
-          Une volonté forte de développer la prévention.
Objectif : multiplier les points de contact enfant/services. Augmentation du rôle de la PMI Augmentation des bilans scolaires fait par la médecine scolaire.
-          L’organisation du signalement est revue. Le but est de centraliser l’action au sein du Conseil Départemental et de ne pas laisser le professionnel seul lorsqu’il constate des faits inquiétants. Mise en place des Cellule de Recueil et de Traitement des Informations Préoccupantes et de la 1ère évaluation transmise au procureur de la République ou à l’ASE.
-          Le développement d’une prise en charge adaptée et diversifiée. Il s’agit de proposer de nouveaux dispositifs (ex : accueil temporaire ou accueil d’urgence, MAESF : aider les parents par des conseils…).
-          L’aménagement du secret professionnel et secret partagé.
Il faut rester centré sur les besoins de l’enfant. PPE : Projet Pour l’Enfant. Respect de ses droits.

La loi du 14 Mars 2016 vise à compléter la loi du 5 Mars 2007. Le texte prévoit :
-          la désignation, dans chaque service départemental de protection maternelle et infantile (PMI), d’un médecin référent pour la protection de l’enfance
-          la réécriture de l’article du code de l’action sociale et des familles relatif au projet pour l’enfant (PPE) afin d’en faire un véritable instrument au service de l’intérêt supérieur du mineur
-          la possibilité pour l’assistant familial de pouvoir pratiquer, de sa propre initiative, un certain nombre d’actes quotidiens, précisément listés dans le projet pour l’enfant
-          la réforme de l’adoption simple, afin de lever certains freins juridiques au développement de cette forme d’adoption et de la rendre irrévocable durant la minorité de l’adopté, sauf sur demande du ministère public pour motifs graves
-          l’ajout dans les missions de l’ASE de veiller à la stabilité du parcours de l’enfant
-          la responsabilité du président du Conseil départemental pour proposer, dans l’intérêt de l’enfant, un accompagnement du parent auquel il est restitué un enfant né sous le secret ou devenu pupille de l’État
-          la réforme de la procédure de la déclaration judiciaire d’abandon.
-          amendements permettant d’améliorer la définition de l’inceste (suppression de la condition d’autorité pour des incestes commis par le frère, la sœur, l’oncle, la tante, le neveu ou la nièce, exclusion de la qualification d’inceste les actes commis par le tuteur ou l’ancien conjoint).
-          Sur le plan financier, les jeunes pourront bénéficier à leur majorité d’un pécule constitué de l’épargne auprès de la Caisse des dépôts et consignations de l’allocation de rentrée scolaire, ou de la part différentielle qui leur est due pendant le temps de leur placement (art. 19).
-          Création du Conseil national de la protection de l’enfance

Le dispositif de protection de l'enfance français privilégie le maintien de l'enfant dans sa famille tant que sa santé, sa sécurité, sa moralité et les conditions de son éducation ne sont pas compromises, mais il autorise la séparation, selon des modalités adaptées, dans le cas contraire.
La mise en œuvre de la loi de 2007 n’a pas complétement aboutit, les mesures déjà présentes en 2007, sont reprises et soutenues dans la loi de 2016. Il n’y a donc pas de grand changement entre les deux lois. Cette réforme intervient alors même que celle de 2007n’a pas pu être complétement mise en œuvre dans les départements. De plus sans les décrets d’applications la réforme de 2016 reste pour le moment partiellement effective.



Question 2 :

Au 1er janvier 2013, le nombre d’enfant confiés à l’ASE dans le département du Nord était de 10 876.

Le placement d'un enfant est une mesure de protection qui retire un mineur de son milieu familial lorsque ce dernier n'est pas en mesure de garantir sa santé, sa sécurité ou sa moralité ou si les conditions de son éducation ou de son développement physique, affectif, intellectuel et social sont gravement compromises.

Afin d’agir dans l’intérêt de l’enfant, différents acteurs interviennent dans le cadre du placement de l’enfant notamment la famille (ou les détenteurs de l’autorité parentale) et le mineur.

Le Conseil Départemental est également un acteur primordial dans le placement d’un enfant. En effet, il est chef de file de l’action sociale, notamment en matière de prévention et de protection de l’enfance. Le département par le biais des Unités Territoriales de Prévention et d’Action Sociale assure cette mission.

Le service de l'aide sociale à l'enfance est un service non personnalisé du département chargé d’apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique tant aux mineurs et à leur famille ou à tout détenteur de l'autorité parentale étant confrontés à des difficultés risquant de mettre en danger la santé, la sécurité, la moralité de ces mineurs ou de compromettre gravement leur éducation ou leur développement physique, affectif, intellectuel et social. Il apporte également ce soutien aux mineurs émancipés et majeurs de moins de vingt et un ans confrontés à des difficultés familiales, sociales et éducatives susceptibles de compromettre gravement leur équilibre.
Ce service a aussi pour mission d’organiser, dans les lieux où se manifestent des risques d'inadaptation sociale, des actions collectives visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l'insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles. Il doit aussi pourvoir à l'ensemble des besoins des mineurs confiés au service et veiller à leur orientation, en collaboration avec leur famille ou leur représentant légal. Mener, notamment à l'occasion de l'ensemble de ces interventions, des actions de prévention des situations de danger à l'égard des mineurs, organiser le recueil et la transmission des informations préoccupantes relatives aux mineurs dont la santé, la sécurité, la moralité sont en danger ou risquent de l'être ou dont l'éducation ou le développement sont compromis ou risquent de l'être, et participer à leur protection sont aussi des missions de l’ASE.
Pour terminer, ce service veille à ce que les liens d'attachement noués par l'enfant avec d'autres personnes que ses parents soient maintenus, voire développés, dans son intérêt supérieur. Il veille sur la stabilité du parcours de l'enfant confié et à l'adaptation de son statut sur le long terme.

Afin d’accomplir ses missions, et sans préjudice de ses responsabilités vis-à-vis des enfants qui lui sont confiés, le service de l'aide sociale à l'enfance peut faire appel à des organismes publics ou privés ou à des personnes physiques. Pour cela, il peut s’adresser aux services judiciaires de l’Etat à savoir le Procureur de la république qui réceptionne des signalements, prend la décision de l’OPU et transmet le dossier au Juge des Enfants qui prend alors les décisions judiciaires dans le cadre de l’assistance éducative. L’ASE peut aussi se tourner vers l’Education Nationale et plus précisément le Service Social en Faveur des Elèves dans le cadre de la mission de protection de l’enfance (transmission des IP et signalements).

Dans l’intérêt de l’enfant, la référente ASE intervient dans le cadre du placement en lien avec des partenaires divers. Tout d’abord, les assistants familiaux pouvant accueillir à leurs domiciles et dans leur famille des mineurs ou des jeunes majeurs âgés de 18 à 21 ans.
D’après l’article L421-2 du Code de l’Action Social et des Familles, « l'assistant familial est la personne qui, moyennant rémunération, accueille habituellement et de façon permanente des mineurs et des jeunes majeurs de moins de vingt et un ans à son domicile. Son activité s'insère dans un dispositif de protection de l'enfance, un dispositif médico-social ou un service d'accueil familial thérapeutique. […] L'assistant familial constitue, avec l'ensemble des personnes résidant à son domicile, une famille d'accueil. »

Autre que les assistants familiaux, les mineurs peuvent être accueillis dans des établissements spécialisés dans l’accueil des enfants confiés à l’ASE notamment les maisons d’enfants à caractère social accueillant pour des séjours de durée variable, des enfants et jeunes majeurs.
Les prestations assurées par les MECS sont de plus en plus comparables à celles proposées par les foyers de l'enfance : à côté de leur mission traditionnelle d'accueil long, ces structures assurent un accueil d'urgence des mineurs.

Les foyers départementaux de l’enfance accueillent également les mineurs en situation difficile nécessitant une aide d’urgence. Ils ont pour mission d’observer et d’évaluer les enfants durant leur séjour, afin d'amorcer un travail éducatif avec les enfants et les parents et de préparer leur orientation.
En général, les foyers de l’enfance sont gérés par le département, directement ou sous forme d’établissement public. Ils peuvent regrouper la pouponnière à caractère social du département, ainsi qu’une section d’accueil mère-enfant.

Les pouponnières à caractère social peuvent également avoir un rôle auprès des enfants confiés à l’ASE. Elles ont pour objet de garder jour et nuit les enfants de moins de trois ans accomplis qui ne peuvent ni rester au sein de leur famille ni bénéficier d'un placement familial surveillé et dont l'état de santé ne nécessite pas de soins médicaux.
Les pouponnières à caractère social sont généralement gérées par le département, directement ou sous forme d’établissement public.

Pour terminer, les villages d’enfants accueillent des frères et sœurs orphelins ou dont la situation familiale perturbée nécessite un placement de longue durée. Ils se composent de quelques maisons regroupant chacune une ou deux fratries autour d’un éducateur familial, formant ainsi un cadre de vie de type familial, stable et sécurisant, dans lequel les enfants peuvent se reconstruire.
Dans le cadre du placement judiciaire de l’enfant, une multitude de partenaires sont amenés à intervenir dans la mise en œuvre du projet de l’enfant confié. Ainsi les établissements scolaires tels que les écoles, les collèges, les lycées, les Instituts Médico Educatif, les Instituts Thérapeutique Educatif et Pédagogique, etc…, les établissements de santé (hôpitaux, Centres Médico Psychologique, etc. Il y a aussi différentes associations qui interviennent auprès de la famille et de l’enfant (Technicienne d’Intervention Sociale et Familiale, etc…).

Depuis plusieurs années, la politique de la protection de l’enfance a pour volonté de réduire le nombre de placement mais ce dernier n’a pas diminué. Cependant, la réalité budgétaire actuelle du département fait de cette politique un axe majeur pour réduire les dépenses en protection de l’enfance. C’est dans cet objectif que s’inscrit principalement la loi du 14 mars 2016.



Question 3 :

Dans le cadre de ses missions de l’assistant de service social est amené à accueillir, évaluer, informer et orienter: ainsi dans le cadre de la mise en œuvre du projet de l’enfant, l’assistant de service social évalue la situation en tenant compte des potentialités de la personne et de son environnement. Il informe les personnes sur les procédures, les différents acteurs, l’accès aux droits, à la santé et orienter la famille et l’enfant en fonction des objectifs définis dans le projet. Il assure également une mission d’accompagnement social ou il apporte une aide à la famille et à l’enfant en favorisant leurs propres ressources et celle de leur environnement. Il co-élabore le projet pour l’enfant avec la famille en coordonnant les différentes démarches, et en articulant le travail d’accompagnement en lien avec les différents acteurs. La médiation qu’il met en place permet de participer à la régulation sociale ou familiale de situations de tensions ou de dysfonctionnement et d’assurer un rôle d’interface entre la personne et les institutions en intégrant les logiques institutionnelles ou individuelles. La mission de vieille sociale, d’expertise et de  formation permet d’apporter un éclairage social et de donner un avis d’expert à l’autorité de décision par le biais des rapports sociaux destinés au juge pour enfant. Le Travail en réseau permet d’apporter un appui spécifique à des professionnels du champ éducatif/social ou médico-social et de participer à des instances de concertation, de décision en s’appuyant sur le partenariat, pour accompagner les familles, mettre en relation l’ensemble des intervenants.

Le président du conseil départemental est le garant du projet pour l’enfant, qu’il établit en concertation avec les titulaires de l’autorité parentale et, le cas échéant, avec la personne désignée en tant que tiers digne de confiance ainsi qu’avec toute personne physique ou morale qui s’implique auprès du mineur. Ce dernier est associé à l’établissement du projet pour l’enfant, selon des modalités adaptées à son âge et à sa maturité. Le projet pour l’enfant est remis au mineur et à ses représentants légaux et est communicable à chacune des personnes physiques ou morales qu’il identifie selon les conditions prévues par la loi no 78-753 du 17 juillet 1978 portant diverses mesures d’amélioration des relations entre l’administration et le public et diverses dispositions d’ordre administratif, social et fiscal. Le projet pour l’enfant est transmis au juge lorsque celui-ci est saisi.

Le projet pour l’enfant est définit par l’Art. L. 223-1-1 du code de l’action sociale et des familles ainsi le projet de l’enfant est établi, pour chaque mineur bénéficiant d’une prestation d’aide sociale à l’enfance, hors aides financières, ou d’une mesure de protection judiciaire, un document unique intitulé “projet pour l’enfant”, qui vise à garantir son développement physique, psychique, affectif, intellectuel et social. Ce document accompagne le mineur tout au long de son parcours au titre de la protection de l’enfance.
Le projet pour l’enfant est construit en cohérence avec les objectifs fixés dans la décision administrative ou judiciaire le concernant. Dans une approche pluridisciplinaire, ce document détermine la nature et les objectifs des interventions menées en direction du mineur, de ses parents et de son environnement, leur délai de mise en œuvre, leur durée, le rôle du ou des parents et, le cas échéant, des tiers intervenant auprès du mineur ; il mentionne, en outre, l’identité du référent du mineur.
Le projet pour l’enfant prend en compte les relations personnelles entre les frères et sœurs, lorsqu’elles existent, afin d’éviter les séparations, sauf si cela n’est pas possible ou si l’intérêt de l’enfant commande une autre solution.
L’élaboration du projet pour l’enfant comprend une évaluation médicale et psychologique du mineur afin de détecter les besoins de soins qui doivent être intégrés au document.

Le projet de l’enfant est mis à jour, sur la base des rapports mentionnés à l’article L. 223-5, afin de tenir compte de l’évolution des besoins fondamentaux de l’enfant. Après chaque mise à jour, il est transmis aux services chargés de mettre en œuvre toute intervention de protection. Les autres documents relatifs à la prise en charge de l’enfant, notamment le document individuel de prise en charge et le contrat d’accueil dans un établissement, s’articulent avec le projet pour l’enfant. Un référentiel approuvé par décret définit le contenu du projet pour l’enfant.

Pistes d’actions à mener et partenaire
-          En lien avec la scolarité (décrochage scolaire, orientation, soutien …) : établissements scolaires, Institut Médico Educatif, Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique
-          En lien avec la santé (prise en charge spécialisé, bilan…) : hôpitaux, Centre Médico-Psychologique, Centre Médico-Psychologique Pédagogique, Centre d’Action Médico-Social Précoce, Institut d’Education Motrice, Service d’Education Spécial et de soins A Domicile,
-          En lien avec le lieu de placement (gestion du quotidien et des actes usuels à pratiquer) : famille, assistant familial ou établissement
-          En rapport avec les liens familiaux (travail des relations familiales en lien avec l’ordonnance du juge pour enfant, mise en place des droits de visites et ou d’hébergement …) : association de TISF


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